Ramener de la joie au travail : 5 pistes concrètes et applicables
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Trampoline, babyfoot et toboggan pour glisser vers son bureau… le tout dans un open space gris et bruyant, avec toujours la même pression de faire du chiffre. Mais attention, maintenant, on a un Happiness Officer ! C’est ça, le « fun » au travail, aujourd’hui.
Pour autant, comment réinventer le plaisir de travailler sans tomber dans l’utopie ?
Le contexte économique est difficile, le monde de l’entreprise se complexifie, les managers, RH et cadres sont sous pression, les équipes sont épuisées. Mes devoirs d’été : j’ai lu « Today Was Fun (seriously) » de Bree Groff, conférencière américaine spécialisée dans la culture d’entreprise. Elle y propose des pistes très pertinentes avec un ton impertinent. Son credo ? « Pas besoin de souffrir pour faire un travail de qualité »
1- Travailler devrait être source d’épanouissement
Rappelons le titre du livre : « Today Was Fun (seriously) ». En français : « Je me suis amusé(e) aujourd’hui, sérieusement. » Je ne suis pas traductrice, mais : on peut passer un bon moment ET rester sérieux. C’est prouvé : être heureux au bureau augmente la productivité. Y avait-il vraiment besoin d’un sondage pour ça ? Bree Groff propose de retourner le problème : au lieu de faire le business case du bonheur au travail… Et si on partait réellement de l’humain ? Faire en sorte que les équipes soient contentes d’arriver le matin, pour elles, pas pour faire plus de marge.
On ne vous paie pas parce que le travail est pénible, mais parce que vous créez de la valeur. La douleur, elle, est optionnelle.
Évident, et pourtant, la culture corporate a peu à peu remplacé « l’effort » par « le sacrifice ». Comment faire ?
- Éplucher l’oignon : les réunions à n’en plus finir, les process qui inhibent au lieu de faciliter, les normes qui n’ont rien de normal…
- Retour à l’essentiel : se concentrer sur l’impact de ce que l’on produit, mais à échelle humaine. Chercher à toucher encore plus de monde, à croître davantage, c’est cela qui complique et étouffe.
- Investir dans la joie. La vôtre et celle de votre équipe. Flashback sur les 6 derniers mois : quel a été votre meilleur moment au travail ? L’idée est de repérer les sources de satisfaction pour capitaliser dessus à l’avenir. Joie lors de la réalisation d’une mission ? Fierté de voir le produit fini ? D’utiliser ou de développer ses compétences ? De collaborer avec des collègues chouettes ? D’innover ?
2- Stop au professionnalisme déshumanisé
On nous a vendu l’image de l’employé parfait : tenue correcte exigée, bureau gris avec fausse plante verte en option, et surtout : avoir l’air sérieux et occupé. Le matin, on enfile un costume, dans tous les sens du terme. Or, ce masque tue la créativité, le conformisme n’aide pas vraiment à se sentir en sécurité, la rigidité empêche l’inclusion des différences. Pas besoin de pantalon à pinces pour être crédible. Sans pour autant arriver en pyjama et chaussons lapin, le but est d’être à l’aise. De même, en finir avec les PowerPoint soporifiques, la posture corporate, le jargon incompréhensible. Prouver sa valeur et être professionnel, c’est tout simplement fournir du travail de qualité.
Être professionnel, c’est être reposé, épanoui, respectueux… et réellement compétent.
3- On travaille mieux avec des gens qu’on aime bien
Là encore, les chiffres confirment que bien s’entendre avec ses collègues améliore les résultats. Élémentaire, mon cher Watson. Nos collègues ne deviennent pas toujours nos amis, et ce n’est pas forcément le but. L’objectif : collaborer avec des personnes que l’on apprécie. Dans la mesure du possible. Trois clés :
Privilégier la carotte au bâton.
Obliger les salariés à venir sur site ? So 2023… Rappelez-vous votre professeur préféré au lycée. Celui qui arrivait à motiver 30 ados épuisés à écouter son cours de 8h du matin. Sa baguette magique : des leçons interactives, de la créativité, des affiches colorées. Version entreprise, il s’agit d’autoriser les employés à travailler là où ils se sentent bien. Créer un environnement agréable, faciliter la collaboration et les échanges de bonnes idées.
Créer son « guide d’utilisation ».
Nous sommes tous différents, d’où la difficulté à communiquer. Pour sortir du flou, il suffit de demander. L’idée : encourager chacun à noter son mode de fonctionnement sur un papier.
Former une équipe « cozy »
Un concept simple : un collectif réellement bienveillant, dans lequel on se sent soutenu et en sécurité. Nous ne vivons pas chez les Bisounours, mais c’est testé : en démarrant une dynamique de générosité, on a tout à y gagner. Partir du principe que ses collaborateurs sont de bonne volonté, leur faire confiance et les laisser gérer leur temps. Ensuite seulement, si nécessaire, recadrer. Inutile de punir tout le monde d’office : c’est vous qui risquez d’être pénalisé…
Le plaisir l’emporte toujours sur les règles imposées.
4- Faire du (vrai) bon travail, sans s’épuiser
Une partie du fun au bureau, c’est d’être fier de ce qu’on accompli. Si on enlève tous les éléments de souffrance en entreprise, personne n’arrive le matin en se disant « ah, ce que j’aimerais être médiocre aujourd’hui ! » À choisir, nous avons tous envie de contribuer à quelque chose de réussi. Mais pour pouvoir faire du bon travail, il faut du temps et de l’espace. Impossible d’être au meilleur de soi entre deux réunions, d’avoir de bonnes idées dans les 30 minutes entre ses mails et la pause déj’. La méthode de Bree Groff pour briller :
Prendre soin de soi.
Arrêter de manger sa salade de quinoa en 10 minutes devant son ordinateur, de sacrifier son sommeil au profit des deadlines… La première étape pour une organisation plus humaine : accepter que nous ne sommes pas des machines.
« Et pourquoi ? ».
Comme les enfants qui enchaînent les questions, challenger les normes, ne rien prendre pour acquis, revenir à ce qui a du sens.
Le « Do Nothing Day ».
Fini les séminaires déprimants ! Une journée entière pour se décadrer, réunir l’équipe et… réfléchir. Choisir un sujet, échanger, et surtout : ne rien produire.
5- Leaders : rester solide pour éviter la panique dans l’équipe
Ceci s’adresse surtout aux cadres et managers. Difficile de garder le cap en périodes troubles, de continuer à motiver son équipe sans lui transmettre son propre stress. La clé ?
Se faire accompagner.
Les employés comptent sur vous, mais vous, sur qui pouvez-vous compter ? Oser faire appel à un coach, c’est la garantie d’un regard neuf sur ce qui se passe en interne, d’une confidentialité et de conseils sur mesure. Important : vérifier où et comment ces professionnels ont été formés.
Être transparent avec vos salariés.
La plupart préfèrent être au courant des difficultés actuelles. Cela donne des repères, et les motive à trouver des solutions à vos côtés.
Bien-être et équilibre : et si la vraie vie, c’étaient les RTT ?
Jours off, vacances bien méritées, Récupération du Temps de Travail. Notre lexique indique que le « mode par défaut », c’est d’être au bureau. Notre famille, nos amis, nos hobbies sont relégués au rang de satellites, tout tourne autour du pro. Bree Groff propose d’inverser l’équation : si le temps c’est de l’argent, la vraie richesse se situe donc dans… les heures dont on dispose. La semaine de 4 heures n’est pas réaliste pour tous, alors en attendant :
Arrêter de trop en faire.
On ne devrait pas avoir à constamment « dépasser les attentes » de notre employeur. Le syndrome du Bon Élève est une autoroute vers le burnout. L’objectif : protéger sa santé mentale et son temps libre.
Bien choisir ses objectifs.
Chaque challenge a un coût. Avant d’accepter un projet exigeant, une promotion, se poser la question : le résultat en vaut-il la peine ?
Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
Le travail ne doit pas être notre unique pilier. Le secret de l’équilibre vie pro/vie perso ? Rajouter des pieds à son tabouret : qu’est-ce qui vous soutient au quotidien ?
À trop travailler, on en oublie de vivre.
Sources :
Intéressé.e par le livre de Bree Groff ?
Voici le site web de l'autrice, avec toutes les informations sur cette pépite. Vous avez l'option de le lire en version digitale, ou, si vous souhaitez soutenir vos libraires indépendants, de le commander dans la librairie anglophone la plus proche de chez vous.


